Placement protéiforme qui continue de répondre aux attentes des Français, l’assurance-vie permet entre autres de compléter ses revenus de différentes manières, et à différents moments de la vie. En effet, il s’agit d’un contrat aux conditions de déblocage particulièrement souples. Parmi les possibilités : les rachats (qu’ils soient ponctuels ou réguliers), les avances ainsi que la rente viagère. Chacune de ces options présente des avantages et des implications spécifiques.
Rachats : récupérer tout ou partie du capital
Le rachat est sans doute l’option la plus flexible pour tirer profit de son contrat d’assurance-vie comme source de revenus. Il consiste à débloquer une partie de l’épargne accumulée (rachat partiel, de manière ponctuelle ou régulière) ou la totalité (rachat total).
Le rachat partiel permet de prélever des fonds en laissant le contrat ouvert, ce qui permet de continuer à tirer parti des avantages fiscaux et de la rentabilité du placement. De même, les fonds non débloqués continuent de fructifier et de bénéficier de l’effet de levier des intérêts composés.
Le rachat total met fin au contrat et libère l’ensemble du capital, mais peut entraîner une fiscalité plus contraignante selon l’antériorité de la souscription.
Remarque sur la fiscalité des rachats : les gains réalisés sont soumis à l’impôt sur le revenu, mais dont le régime fiscal est avantageux après 8 ans d’ancienneté, avec un abattement annuel de 4 600 € (ou 9 200 € pour un couple). Autrement dit, seuls les intérêts sont imposés et ce, aux prélèvements sociaux.
Avance : emprunter sur son contrat sans l’impacter
L’avance est une alternative intéressante au rachat. Elle consiste à emprunter une somme auprès de l’assureur en utilisant le capital de l’assurance-vie comme garantie. L’épargne reste investie et continue de produire des intérêts. L’avance sera remboursée selon les conditions fixées par l’assureur, généralement sous 3 à 5 ans et selon un taux d’intérêt défini.
Cette solution est pertinente pour des fins de liquidité sans déclencher de fiscalité immédiate, contrairement au rachat. À noter que cette option diffère du nantissement qui se traduit par la mise en gage de son contrat dans le cadre d’un prêt. En savoir davantage sur euodia. fr.
Remarque sur la fiscalité de l’avance : aucun impôt n’est dû sur l’avance ; cependant, l’assureur prélève des intérêts.
Rente viagère : un complément de revenu garanti à vie
Lorsque l’épargnant atteint la retraite, il peut choisir de transformer tout ou partie de son capital en rente viagère. Cela signifie qu’il recevra un revenu régulier à vie, dont le montant dépend de plusieurs critères. Entre autres : les sommes capitalisées, les options choisies (rente réversible, par paliers, garantie sur une durée minimum) ainsi que l’âge au moment de la conversion du capital en rente.
Remarque sur la fiscalité de la rente viagère : seule une fraction de la rente est imposable, en fonction de l’âge du bénéficiaire au moment du premier versement. Plus la conversion est tardive, moins la part imposable est importante.
Quelle option choisir ?
Le choix entre rachat, avance et rente viagère dépend des besoins et de la situation de chaque épargnant. Le rachat est idéal pour un besoin ponctuel de liquidités, en gardant une souplesse sur la gestion du capital. S’il est nécessaire de retirer la totalité du capital, il vaut mieux le réaliser par fractions afin d’éviter une trop lourde imposition.
En ce qui concerne l’avance, elle permet d’obtenir des fonds sans toucher à l’épargne ni déclencher d’imposition.
Quant à la rente viagère, elle représente une sécurité financière à vie, particulièrement appréciée à la retraite. Attention, cependant, les sommes capitalisées doivent être plus ou moins conséquentes afin de pouvoir être converties en rentes. Le cas échéant, c’est-à-dire en cas de faible capitalisation, seule la sortie en capital est envisageable. Alimenter régulièrement son assurance-vie jusqu’au départ à la retraite est donc requis afin d’accéder à cette option.
